SYNOPSIS :

Pour Halloween, Tom Skelton se déguise en squelette et parcours la ville avec ses copains, en quête de friandises. Mais cette année, le jeune Joe Pipkin ne les accompagne pas. Où peut-il être ? Un homme inquiétant finit par leur ouvrir sa porte et va les entrainer dans un bien curieux voyage, de l’Égypte Ancienne en Irlande, en passant par la France et le Mexique, à la découverte des mystères de cette fête des morts. Ainsi, peut-être Tom et ses amis retrouveront-ils leur copain Joe et perceront-ils les secrets de l’Arbre d’Halloween ?
On retrouve dans L’Arbre d’Halloween, conte fantastique et poétique, tout l’univers de Ray Bradbury : l’enfance, les voyages, l’automne, la mort… On retrouve également le talent qui en a fait l’un des plus grands auteurs du XXème siècle.
MON AVIS :
Waouh ! Je dois dire que je suis assez surprise… Choisi parce qu’il me fallait un bouquin sur Halloween pour le Pumpkin Autumn Challenge, je m’attendais à un petit conte sympathique à lire en entre-deux, mais je ne pensais pas autant aimer !
On va suivre Tom et ses amis qui, le soir l’Halloween font la tournée des maisons pour récolter des friandises. Mise à part l’absence du magnifique et truculent Pipkin, un de leurs amis, à priori jusqu’ici tout va bien. Mais voilà qu’en entrant dans une maison visiblement hantée, ils sont accueillis par Montsuaire, individu pour le moins énigmatique et qui va les entrainer dans une aventure aux confins de l’Humanité, à la découverte des prémisses de la fête d’Halloween.
La plume de Ray Bradbury est juste magnifique. J’ai été envoutée du début à la fin par la poésie de ses mots. On est sur un conte fantastique, vu par des yeux d’enfants, et leurs émotions, que ce soit de la peur ou de l’émerveillement, sont magnifiquement dépeints.
On va voyager à travers le monde et le temps pour découvrir l’histoire de cette fête, son origine et les différents points de vue et façon de la pratiquer, en allant de la découverte du feu aux mythes de l’Égypte Antique, des chasses aux sorcières à la construction de la cathédrale Notre Dame en passant par l’évolution des religions…
En bref, une magnifique découverte, au delà de l’histoire, de la plume d’un auteur pourtant très connus mais que je n’avais encore jamais lu. A peine refermé, je me suis empressée de feuilleter Fahrenheit 451 et il vient clairement de remonter dans les priorités de ma PAL !
Il s’élance et se balance, voltige et vrombit. Sous l’appel d’air causé par leurs corps bringuebalés, la lueur des chandelles papillote et palpite, tremblote et crépite, brûlant d’envie de reprendre vie. Les grimaces ricaneuses des citrouilles suspendues se voilent à demi dans l’ombre de la nuit. L’Arbre tout entier se meurt l’espace d’un battement de cœur. Puis, animé par le souffle furieux du Cerf-volant, il s’embrase à nouveau de mille sourires grinçants.
Les fenêtres de la demeure, miroirs obscurs, observent l’engin, qui repart et s’éloigne. Bientôt les gamins et le Cerf-volant, accompagnés de Montsuaire, ne sont plus que des points ténus.
Alors ils plongent en trombe dans le Pays inconnu, la Contrée des années disparues l’étrange domaine horrifique où règnent la Mort ancienne et le Passé perdu…